Le Laos est un pays tropical très étendu du nord au sud.
La plupart des villes, même si elles sont de taille modeste, sont reliées par voie aérienne, avec des vols brefs, parfois 30 minutes seulement. Ces lignes intérieures, organisées par deux compagnies essentiellement (la Lao Airline semblant la plus sûre avec ses petits Airbus et ses ATR) , sont très fréquentées puisque les routes ne permettent pas la moindre liaison rapide.
Environ 9 aéroports, certains étant plutôt de minuscules terrains d'aviation, desservent ces zones .
En ville, aucun transport en commun, même dans la capitale.
Nous sommes au royaume du Tuk-Tuk, individuel ou collectif.
Par contre, dans chaque ville une ou deux gares routières. qui permettent des liaisons en bus, dans toutes les directions, ce qui permet de relier les zones les plus isolées, même si parfois, c'est en tuk tuk ou en pirogue qu'il faudra finir le parcours.
Aller à la gare routière, prendre son ticket, embarquer son bagage, acheter quelques provisions de bouche.... et attendre !
Souvent, les cours d'eau étant nombreux, les liaisons entre villages se font par voie d'eau, quand la saison le permet, sachant que les pluies parfois diluviennes de l'été rendent les crues dangereuses, et que la saison sèche d'avril, rend ces voies non navigables pendant une partie de l'année.
Les rivières sont peu équipées de ponts en dur, et l'été, les crues font sauter les ponts de bambou, qui permettent aux piétons des va et viens fréquents le reste de l'année.
Une seule solution demeure : la pirogue ou le radeau.
Ici, pas question de faire référence aux kilomètres à parcourir. C'est en temps de parcours qu'il convient de parler. Mais là encore, les aléas les plus divers viennent affoler les statistiques les plus raisonnables.
Ainsi, par exemple, un parcours de Luang Prabang à Oudomxay, soit 193 km est annoncé pour 6h de trajet. IL arrive que, à cause des travaux, des éboulements.... on n'atteigne le but après 11 ou 12heures.... soit une moyenne de 16km/h.....
Mais c'est dans ce genre de circonstances que l'on peut découvrir un pays et ses populations....
C'est aussi souvent la sécurité qui pose problème : pannes et accidents sont nombreux. Les populations, habituées, sortent alors du bus, s'accroupissent à l'ombre, et attendent.... attendent.... sans jamais savoir quand le départ pourra se faire, s'il se fait !
Souvent, ce sont les vieux bus, surchargés, qui ont ce type d'accident.
On peut voyager plus confortablement, entre les grandes villes, dans les bus VIP, souvent la nuit. C'est souvent le choix des touristes qui ainsi, sans dépense importante, réussissent à parcourir l'ensemble du pays.
Malgré tout, ce type de bus reste, lui aussi, sujet à certains aléas.
C'est l'état des routes qui dans ce pays pose problème. Les principaux axes (peu nombreux) sont asphaltés, mais subissent de lourdes dégradations climatiques et sont parfois mal entretenus, mais tout le reste du réseau est fait de pistes.
Pistes, ponts et routes inondées rendent certains parcours acrobatiques
Le tuk tuk est bien connu. Ce moyen de locomotion pullule en ville, mais il assure aussi des transports sur route.
Le confort des passagers y est approximatif, souvent les marchandises s'y empilent.... mais qui n'a pas essayé le tuk tuk ne saura jamais le plaisir de l'air libre !
Une dernière précision : le chemin de fer n'a jamais existé au laos, sans doute à cause du relief trop accidenté;
Une ligne est en construction, avec les chinois, qui reliera le pays avec son puissant voisin. Cela semble un progrès, mais ce n'est pas forcément la meilleure idée pour l'avenir du petit Laos. L'avenir le dira.